Mise en scène : Zuma A. Jasmine Lavertu
Une femme revient des années après dans son pays. Usée par les voyages et les missions humanitaires. Elle a connu les déportations, les exils et les vies détruites par la migration. La pièce est construite en cinq scènes, qui peuvent être considérée comme cinq mouvements. Les deux premières mettent en avant l’hésitation du retour. Elle se demande si elle est légitime de revenir après tout ce temps. Question puissante qui permet aux personnages d’ouvrir le dialogue en partant de l’intime pour arriver au public. À chaque marche d’escalier, l’hésitation monte et les interrogations avec. Deux autres scènes. Elle découvre la maison familiale, tout le monde est parti. La Grand-Mère est morte. Un frère a coulé dans un boat people. Un oncle qui rêvait de grands soirs communistes s’est suicidé. Tout ce chaos lui fait réfléchir sur le monde et les conditions de la fuite/ l’exil. La dernière scène offre une rage cinglante sur ce que la migration fait de certaines vies. Comment le monde reste indifférent et hiérarchise les humanités.